Bonjour tout le monde !

J’aimerais profiter de cette découverte musicale pour vous parler d’un artiste à la croisée des arts, des genres musicaux et des styles capilaires : Darren Korb.

Mais qui est donc Darren Korb ? En plus d’être une des rares personnes sur Terre capables de combiner moustache et rouflaquettes de façon surprenamment élégante, Darren Korb est surtout connu comme directeur audio ainsi qu’auteur-compositeur pour le studio de jeux vidéo indépendants à succès Supergiant Games.

Ses créations sonores et musicales pour le domaine vidéoludique lui ont valu les louanges de la critique et du public, et ce dès ses premières productions sur le jeu Bastion de 2011…

Plus récemment, c’est son travail sur le jeu Hades de 2020 qui lui a valu de nombreuses éloges et nominations pour des récompenses. D’ailleurs, pour ce jeu basé sur la mythologie grecque, Korb décrit lui-même son travail sur la bande-son comme du « rock progressif méditerranéen d’Halloween ». Je vous parlais d’hybridation des styles : nous sommes en plein dedans ! D’un côté, à renfort de baglama, bouzouki et laouto (des instruments à cordes grecs et turcs), Korb crée une atmosphère évoquant la Grèce antique.

De l’autre, des sonorités plus électriques, mélangeant rock progressif, hardrock et métal donnent une véritable identité sonore aux Enfers et accompagnent parfaitement la dose d’adrénaline qui parcourt les joueurs et joueuses pendant les séquences d’action.

Au passage, j’en profite pour vous conseiller vivement de prêter une oreille à la chanson In the Blood, où la combinaison des talents d’Ashley Barrett et Darren Korb forme une sorte d’hymne du jeu, encapsulant tous les thèmes fort du scénario (la famille et la fatalité), dans une composition à la fois tragique et épique.

Et sachez aussi qu’à côté de son activité d’auteur-compositeur pour jeux vidéo, Korb a aussi fait partie de différents groupes. Vous l’avez peut-être entendu à la basse ou au synthé d’Audio Fiction dans les années 2000, ou bien peut-être êtes-vous fans de Control Group. D’ailleurs, pour les plus curieux et curieuses, je vous encourage à écouter leur album « The Latest Numbers », dont les chansons entremêlent misanthropie, critique des normes sociales et humour noir. Avec un narrateur désabusé, atterré par le cours de la société, tantôt se questionnant sur les erreurs de sa vie de façon décalée dans Now It Can Never Be Again

et tantôt souhaitant la mort de tous ceux qui l’entourent dans Don‘t Hate people (They’re All Going to Die)

J’espère que vous aurez apprécié cette petite découverte (ou redécouverte pour certains et certaines), et vous souhaite une bonne journée sur Radio Fajet.

Antonin