
Le Salon Livres d’Ailleurs revient pour sa troisième édition le 12, 13 et 14 avril 2024 au Palais du Gouvernement à Ville de Nancy.
Cette année, l’Afrique est à l’honneur.
Présidée par KEN BUGUL, autrice sénégalaise parmi les plus importantes du continent africain, l’édition 2024 accueille une quarantaine d’auteurs et d’autrices. D’Afrique du Nord à l’Afrique du Sud, de l’Algérie au Mozambique, en passant par la Côte d’Ivoire et le Gabon, le public est invité à un voyage littéraire organisé par les 3 conseillères du salon, Elizabeth Daldoul, Kenza Sefrioui et Mathilde Chèvre, le 12, 13 et 14 avril 2024.
Retrouvez le programme complet sur le site : https://livresdailleurs.fr/
Interview de Ridouane Atif, président de l’association Diwan en Lorraine
Ridouane Atif, vous êtes président de l’association Diwan en lorraine, Livre d’ailleurs a cet objectif d’alterner chaque année entre l’Orient et l’Afrique. Cette année, c’est l’Afrique qui est à l’honneur.
Ca a démarré en mars 2022 à l’hôtel du département, et c’est l’Afrique, et l’idée, c’est d’alterner entre Afrique et oOrient et de travailler sur ces deux aires géographiques pour faire vivre la biblio-diversité, ici.
Alors, expliquez-nous un peu la philosophie de ce salon Lvre d’ailleurs, et quelle évolution a-t-il connu en trois ans.
Le livre d’ailleurs, c’est un festival qui est proposé par l’association Diwan en Lorraine. Pour la programmation, on le fait en association avec l’alliance internationale des éditeurs indépendants. Ce sont huit cents maisons d’édition sur cinquante cinq pays et nous travaillons avec Elisabeth Daldoul, qui est responsable des éditions Elyzad à Tunis comme conseillère littéraire et Kenza Sefrioui, qui est journaliste, critique littéraire et responsable de la maison d’édition « En Toutes Lettres » à Casablanca. Donc, c’est Kenza qui assure la direction de « Livres d’ailleurs ». Et donc, l’idée, c’est d’avoir une trentaine, maximum une quarantaine d’auteurs, une fois d’Afrique, une fois d’Orient, pour faire connaître toutes ces plumes qui sont méconnues dans notre région et pour venir un petit peu enrichir nos imaginaires, les auteurs qui viennent, on les propose aux établissements scolaires, et donc, un certain nombre d’entre eux vont dans les écoles primaire, collège, lycée, à l’université de lorraine, donc notamment dans les départements d’arabe et d’anglais, à la faculté des lettres.
Et ensuite on a trois jours de salon au palais du gouvernement, où on a des tables rondes.
Une formule qui fonctionne ? Vous voyez les résultats aujourd’hui dans le regard de ces enfants, de ces étudiants ?
Énormément, parce que Diwan en Lorraine en fait a été créé en 2006 autour du vivre ensemble, du partage de la culture, et tout ce dont on s’est battues, mobilisées pendant des années, à travers des concerts, des conférences, et tout ça, eh ben, on l’a eu en une fois, au Livre d’Ailleurs, parce que là, on a tout un corps enseignant qui est très heureux, qui s’inscrit chaque année dans les éditions pour recevoir un auteur.
La première année, on avait 16 interventions en milieu scolaire, ce qui revient à 400 élèves. La deuxième année, on a fait 29, qui revient à 1200 élèves. Cette année on en a 26. Et donc, ça devient un rendez-vous annuel qui est attendu, et les auteurs sont très contents aussi de pouvoir échanger avec les professeurs, avec les élèves et ensuite de découvrir le public lorrain au palais du gouvernement.
On va s’attarder sur la présidente d’honneur cette année Ken Bugul qui est donc une romancière sénégalaise. Comment s’est fait cette rencontre et ce choix?
Le choix se fait souvent entre Diwan en Lorraine et l’Alliance internationale des Éditeurs indépendant- et là, en l’occurrence, c’est Elisabeth et Kenza qui nous avait proposé 2 profils – et on fait attention à avoir une parité de nos présidences. Donc, la première année, c’était un président, In Koli Jean Bofane, et donc on a fait attention que pour la deuxième année de l’Afrique, ce soit une présidente.
On a pris Ken Bugul, mais c’est pas le seul argument qui plaide en sa faveur. Une écrivaine sénégalaise, c’est une femme qui est engagée dans la place de la femme, auprès des associations, dans les solidarités, et donc, c’est une femme qui représente tout à fait ce qu’on veut développer dans Livre d’Ailleurs, donc faire vivre la biblio-diversité et travailler à travers faire humanité ensemble. Et Ken Bugul est une dame formidable qui symbolise tous ces vivre ensemble.
Voilà une personnalité à rencontrer, comme toutes celles qui seront présentes du 12 au 14 avril. Donc, ça se passe au palais du gouvernement. L’entrée est gratuite ?
Tout à fait. Donc, l’entrée est gratuite. C’est du vendredi 12 au dimanche 14 avril, c’est de 10 heures à 19h30. Nous aurons deux salles pour les tables rondes. D’ailleurs, à cette occasion, nous souhaitions commémorer la mémoire de deux amies qui nous ont quittés. Donc, notre grande amie et romancière Elise Fischer, donc une des salles portera le nom d’Elise Fischer et l’autre salle portera le nom de notre amie disparu, Solange Ducamin, qui nous a accompagnés depuis nos premiers pas.
Le public est attendu, c’est gratuit et, au rez-de-chaussée, il y aura une très belle exposition d’un artiste algérien Mustapha Boutadjine, et cette exposition s’appelle Portraits d’Afrique. On pourra y découvrir les grands noms de l’afrique de Nelson Mandela à Césaria Evora, Miriam Makeba , Mehdi Ben Barka et plein d’autres noms.
Livres d’ailleurs, ça s’adresse à tout le monde.
Tout à fait. Donc, tout le public est attendu, les petits comme les grands. Et puis, les auteurs se feront un plaisir d’échanger avec eux, et les adhérents et les bénévoles de Diwan se feront un plaisir de les accueillir et de les orienter.
Pour que cette troisième édition soit une réussite, qu’est-ce qu’il faudrait?
Il faudrait que le public soit au rendez-vous, parce qu’on se donne un mal fou à inviter des gens qui viennent de loin. On remercie d’ailleurs les instituts français qui nous ont aidés à obtenir des visas. C’est pas simple. Donc, il y a tout un parcours de combattant pour obtenir un visa. Ensuite, il faut prendre les billets d’avion, les billets de train. Les gens viennent de loin, des fois pour un petit laps de temps, et il faut profiter de ce laps de temps pour échanger avec eux, ils viennent pour ça, vous découvrir, et puis vous porter leur imaginaire à eux.
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Catégories :Actus à Nancy et ailleurs, podcasts







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